Aujourd’hui, l’hypermédiatisation des faits de mœurs notamment autour de certaines personnalités publiques et sous l’impulsion des campagnes féministes #metoo, #balancetonporc, ou dans la sphère festive belge #BalanceTonBar, mais aussi par le passé dans le cadre des tristement célèbres affaires Dutroux et Fourniret, pourrait faire croire que le danger, en matière d’agression sexuelle, vient de l’extérieur. Et pourtant. La majorité de ces exactions prend place au sein des familles et cause des dégâts considérables à de multiples niveaux chez les personnes qui les subissent. Blessures physiques, souffrance psychique, voire inadaptabilité sociale, les répercussions d’un inceste subi sont nombreuses et mésestimées, le plus souvent. Parmi elles, le trouble de stress post-traumatique (PTSD, en anglais). Lorsque des années s’écoulent entre l’époque du vécu traumatique et le temps où émergent les symptômes, il est parfois difficile de faire les liens utiles qui permettent de poser un diagnostic correct. Les attitudes du sujet en souffrance ne sont pas comprises, ses comportements souvent mal interprétés. Ce séminaire, jalonné d’illustrations issues de la pratique de la formatrice, s’organise en trois temps : apporter une information claire autour du tabou de l’inceste et de sa transgression, précisément sans tabou, afin d’aider le participant à mieux comprendre l’abus sexuel intrafamilial dans une société où la notion même de la famille est en constante mutation ; examiner les liens qui existent entre les effets somatiques et psychosociaux produits par le vécu d’abus sexuel et les critères diagnostics du PTSD tels que figurant au DSM-V ; présenter différents outils et approches potentiellement utiles dans l’accompagnement de l’adulte abusé sexuellement dans l’enfance et présentant les symptômes du PTSD.