Un cerveau ne peut être que social.
Quand un cerveau est placé en isolement sensoriel, les zones non stimulées s’atrophient. Un tel cerveau, quoique sain, devient dysfonctionnel par privation d’altérité. Il perçoit un monde altéré et ressent toute information comme une agression. Ce trouble acquis provoque des difficultés d’apprentissage et des troubles relationnels. La pandémie, en exigeant l’isolement, protège physiquement les organismes mais altère gravement les psychismes. Les réactions sont différentes selon l’acquisition antérieure de facteurs de protection ou de facteurs de vulnérabilité. C’est ainsi qu’à la sortie du confinement, on note une aggravation des inégalités sociales.