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Approche compréhensive des attentes psychosociales des victimes d’agression

DUBOIS M. [BELGIQUE]

Psychologue Service d’Aide aux Victimes de l’arrondissement judiciaire de Tournai, Belgique
Sapeur-pompier
Psychologue au Service d’Intervention Psychosociale d’Urgence de la Croix-Rouge
Membre de l’Association Européenne des Psychologues Sapeurs-pompiers.

Mots-clés

Victimes ; agression ; social ; psychosocial ; intervention

Article paru dans le Journal International de Victimologie n°7 - H4 Éditions.

 

Pendant très longtemps, les conséquences auprès d’une victime d’agression ne faisaient pas l’objet d’un intérêt des pouvoirs publics ni d’un suivi des professionnels du champ psychosocial. La justice, quant à elle, s’adressait aux agresseurs. Heureusement, nous constatons depuis une vingtaine d’années, de la part des autorités belges, un intérêt grandissant pour l’aide aux victimes. En effet, suite aux difficultés rencontrées par les victimes, une série d’initiatives ont débouché sur la création de services chargés d’améliorer leur accueil ainsi que leur prise en charge rapide. Il s’agit, entre autres, des Services d’Assistance aux Victimes.

Notre recherche est principalement axée sur les Services d’Assistance aux Victimes. Nous avons choisi ce type de services parce qu’ils interviennent le plus rapidement possible, c’est-à-dire dans les heures suivant les faits. Ensuite, parce que, en dehors de problématiques lourdes, beaucoup de victimes n’ont pas connaissance de l’existence des Services d’Aide aux Victimes. Ce rôle d’intervention « rapide » étant joué par ce service, il nous est apparu opportun de l’observer plus avant.

Dans un premier temps nous avons tenté  de mettre en avant les éléments communs du discours de chaque victime en regard de la théorie sur la victimologie. Nous avons dans un deuxième temps tenté d’appréhender le réseau auquel les victimes ont recours, par rapport au traumatisme vécu. Ensuite nous avons émis des propositions visant à l’amélioration des pratiques des services d’aide aux victimes.

Pour obtenir ces données nous avons choisi la technique de l’entretien compréhensif de Kaufmann (1996). Dans le cadre de cette recherche nous avons interviewé dix victimes d’infractions s’étant trouvées confrontées à leur agresseur. Ensuite nous avons soumis leurs discours à une analyse de contenu. Cette analyse est qualifiée par Bardin de thématique et catégorielle, en regard de différentes théories, à savoir la victimologie, le réseau social (Sluzki, 1996), l’empowerment (Le Bosse & Dufort, 2001) et la résilience (Cyrulnik, 1998).

 

Concepts théoriques

1.1. Intervention Sociale

 

Introduction

L’objectif de ce travail de fin d’études est d’étudier l’action des Services d’Assistance aux Victimes au regard de la théorie sur l’intervention sociale. L’action de ces services peut être caractérisée de « relation de service », c’est-à-dire l’accès pour la personne à un soutien social de professionnels mais aussi au réseau social environnemental.

Il s’agit, dans le cadre de cette recherche, d’un soutien particulier étant donné que celui-ci fait appel à la participation active de la victime (coproduction) à l’aide apportée. Le but recherché est que la victime puisse reprendre le contrôle de sa situation psychologique et sociale (empowerment).  

 

1.1.1. Environnement

Il est impossible d’isoler la personne de son environnement. Les personnes sont analysées en fonction de ce qu’elles sont mais aussi en fonction de leur relation avec l’extérieur (leur environnement) et donc de leur relation avec autrui.

 

1.1.1.1. Communauté

Les relations que nous établissons avec autrui au cours de notre vie, de notre quotidien, sont régies par des rôles que chacun se doit de tenir. Un rôle est l’ensemble d’activités et de relations attendues d’une personne occupant une position particulière dans une société donnée. Il s’agit d’un ensemble de comportements et d’attentes associés à une position sociale. Cette dernière ne limite pas les attentes à la personne mais s’étend aux autres personnes avec lesquelles celle-ci est en relation. Cela compose la communauté.

Selon Rappaport J. (Le Bosse & Dufort, 2001), « une communauté est une entité sociale dont les membres partagent des caractéristiques (ex : même lieu de résidence ou de travail) ou des intérêts communs (ex : intégration des jeunes au marché du travail) et qui est perçue ou se perçoit, à certains égards du moins, comme distincte de la société plus large dans laquelle elle évolue».

Le développement d’une personne dépend des interconnexions entre cette dernière et son environnement.

Bronfenbrenner (Le Bosse & Dufort, 2001) soutient que l’environnement ne doit pas être ramené à des variables linéaires (ex : service d’aide aux devoirs), mais doit être analysé comme un ensemble de systèmes qui s’articulent entre eux. 

Il en dénombre quatre :

Micro système : tout milieu où une personne est en relation directe avec d’autres personnes et avec d’autres objets. Il correspond aux interrelations se déroulant dans l’environnement immédiat de la personne.Méso système : référence aux interrelations entre deux ou plusieurs micro systèmes dans lesquels la personne évolue et auxquels elle participe.Exo système : référence aux interrelations entre les systèmes auxquels la personne ne participe pas directement, mais où se déroulent des événements qui affectent les micro systèmes dans lesquels elle évolue.Macro système : matrice culturelle (valeurs, idées, normes) de la société dans laquelle la personne vit.

Les actions d’une personne sont comprises en relation avec les actions des autres. Ces actions déterminent le soutien social.

Pour Maguire (Le Bosse & Dufort, 2001), « le soutien social correspond aux interactions bénéfiques d’une personne avec le système social qui l’entoure». Ce système social comprend des membres du réseau social informel (les amis, la famille) et formel (les professionnels de la santé, l’employeur, etc.).

Le soutien social est, selon Le Bosse et Dufort (2001), « un processus d’interactions sociales qui augmente l’estime de soi, les stratégies d’adaptation (coping), le sentiment d’appartenance à travers les échanges psychosociaux. ».

Ces échanges psychosociaux se font évidemment sur plusieurs registres. Le Bosse et Dufort (2001) distinguent :

« Le plan affectif, les membres formant le réseau social d’un individu lui permettent de répondre à ses besoins essentiels, d’exprimer ses émotions, de se sentir écouté, réconforté, de se sentir unique, d’aimer et de se sentir aimé. Ces fonctions sont souvent remplies par les proches.Le plan cognitif, les contacts d’un individu avec les autres lui permettent de recevoir des avis, des conseils, d’obtenir de l’information, d’être stimulé intellectuellement et de pouvoir acquérir de nouvelles habiletés.Le plan normatif, les contacts avec les autres permettent à l’individu de renforcer son estime de soi, de se sentir reconnu, de recevoir l’accord des autres à propos de ses actes et d’adopter des comportements adaptés aux diverses situations ».

 

1.1.1.2. Réseau social

 Sluzki (Born, 1996) a dressé une «carte géographique » du réseau social. Cette dernière nous donne une indication sur la direction vers laquelle tendent certains éléments composant la vie d’une personne. Pour Sluzki (Born, 1996) « la somme de toutes les relations qu’a un individu détermine le lien social de cette personne et contribue à sa propre reconnaissance en tant qu’individu, ainsi qu’à sa propre image de soi ».

Le réseau social est divisé en quatre cadrans :

  1. La famille.
  2. Les amis.
  3. Les relations au travail et à l’école
  4. Les relations à la communauté.

Ces cadrans comprennent trois zones :

Un cercle interne de relations intimes (famille, amis proches, contacts au quotidien).Un cercle intermédiaire de relations personnelles.Un cercle de relations occasionnelles. (...)

 

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